Lorient une ville rectiligne
Sur cette ville leurs habitants disent qu'il n'y a rien de nouveau à regarder, que tout est monotone et que l'architecture est moche. Néanmoins, j'ai trouvé dans cette ville un théâtre des formes, une structure cimentée sur la douleur de ces citoyens survivant et de ceux qui sont morts à cause de la deuxième guerre mondiale. Toute une galerie qui décrit l'histoire de l'architecture européenne.
Dans cette installation, subtile et fragile, j'ai voulu montrer à nouveau les formes achevées et quelques-unes qui donne un nouveau visage à la ville. J'ai voulu le montrer aux citoyens que la ligne permet d'apprécier dans la simplicité, les détails les plus petits qui font spécial chaque bâtiment de Lorient, la ville rectiligne.
Des constructions fragiles
Le projet du sel, c'est un projet lié au dessin, dans lequel j'ai exploré les possibilités de faire un dessin éphémère et léger en même-temps.
Cette œuvre est conçue sous l'idée de rechercher la préservation du corps malgré d'être lui-même, fragile et mortel.
Les êtres humains cherchons toujours à nous construire constamment, mais nous ne sommes plus qu'un souffle dans le temps : changent nos idées, change notre style, change nos voix et nos désirs, mais nous continuons finalement dans le devenir d'une construction de l'indéterminé.
Laisser aller... pour recommencer. c'est une des lois de la vie, faire de l'espace à une nouvelle construction.
Apprendre à lâcher, à nous libérer, apprendre à nous vider, à être rien.
Des constructions fragiles
aller au fond
de ce que nous sommes
sans partir
plus d'empreinte
qu'un coup de vent,
qu'un oubli déjà oublié ;
puis continuer
continuer là où soi-même est laissé pour compte,
car seulement ce qui n'est pas
Cela ne nous sépare de rien.
Poème de - Hugo Mujica